No Shangsa confirme à la fois qu'ils sont très bons et qu'en tant qu'organisateurs ils savent choisir les groupes qui les entourent. Si la première fois que je les ai vus il m'en était resté la désagréable impression d'être passé à côté de quelque chose pour cause d'une trop grande proximité avec le comptoir, si la deuxième fois je fus pleinement satisfait de combler cette frustration, vendredi j'étais enfin en terrain connu pour apprécier toute la richesse de leur musique sans avoir à me torturer le cerveau pour la comprendre.
Leur palette sonore est en effet si étendue, imbriquant avec brio les couleurs et les ambiances, que chercher à définir leur style est un exercice non seulement délicat mais qui nuit grandement au plaisir de l'écoute (en même temps que ça fait prendre conscience de la pauvreté de son vocabulaire...). Pour apprécier No Shangsa il suffit d'ouvrir grand ses esgourdes et de les laisser les remplir sans réfléchir. Et ça marche !
Seule déception : ne pas avoir pu faire l'acquisition de l'album sur place. On se contentera donc encore un peu des morceaux disponibles en ligne (
c'est par là).
On enchaine ensuite sur
Diatrib(a). Vous avez dit noise ? Alors eux, par contre, ils ont vraiment réussi à me torturer le cerveau ! D'ailleurs je n'ai pas dû être le seul à en juger par la vitesse à laquelle ils ont vidé la moitié de la salle (phénomène dont, d'après leurs dires, ils sont assez coutumiers). Et pourtant le pouloupi-core est une expérience à vivre, tant avec les oreilles qu'avec les yeux et ceux qui ont préféré aller picoler dehors pendant leur set devraient s'auto-flageller avec un fouet clouté trempé dans le purin d'avoir raté ça. Mais s'il m'a fallu voir trois fois No Shangsa avant d'être à l'aise dans leur univers, je pense qu'il me faudra voir cinq ou six fois Diatrib(a) pour arriver au même résultat... Ces types sont fous, pourvu qu'ils le restent !
Et comme sur tout bon gâteau il faut une cerise, la soirée s'achève avec
Marvin. Bon, là je ne sais pas s'il est vraiment nécessaire de rappeler ce que je pense d'eux hein ? Enfin pour ceux qui n'auraient pas suivi c'est tout simplement le plus grand petit groupe de l'univers ! (j'ai déjà dû dire ça quelque part mais tant pis). Petit groupe c'est parce qu'ils ne sont que trois mais ça ne les empêche pas de faire du bruit pour dix. Et quel bruit !!! Le concert de Thiers avait été mon meilleur moment marvinesque depuis que je les suis, principalement en raison d'un public plutôt... vivant ce jour-là, mais celui-ci a failli le détrôner. Pourquoi je ne sais pas vraiment. Peut-être à cause de ce son bien crado mais cependant équilibré qu'ils avaient en début de set mais qui a malheureusement (à mon goût) été rectifié ensuite. Peut-être aussi parce qu'on a eu l'honneur d'un nouveau morceau avec tous les couacs propres à une répétition publique, et là on se souvient que les Marvin sont des êtres humains, si, si... et des êtres humains qui transpirent (voir les photos ci-dessous) et qui donnent tout dès la mise en butée des potards !
Et on atteint l'orgasme rock'n'rollesque lorsque Led Zep vient s'incruster dans la setlist... mais merde, pourquoi je ne me souviens pas de cette reprise à Thiers ??? En fait ça doit être parce que quand Marvin reprend Led Zep ben c'est plus du Led Zep, c'est du Marvin ! Et maintenant rendez-vous le 10 novembre à Marvejols (putain c'est loiiiiiin !!!)
Donc voilà, si vous aviez pas compris ce fût une bonne soirée, raisonnablement (?) arrosée, et encore une fois ça valait le coup de faire des bornes !
Ah si, juste un truc quand même : cloisonner la salle au milieu quand elle est pas pleine ce serait pas mal pour le son...
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