23.10.08

Culture en péril au Québec

Il n'y a pas qu'en France que nous avons quelques soucis politico-biznesso-culturels... Petit clip hilarant mais qui fait réfléchir, avec notamment Michel Rivard de Beau Dommage (c'est mieux de comprendre un peu l'anglais quand même) :


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Version longue



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6.10.08

Appel à témoins de Patrick Mohr

Procès le 13 octobre à 8h30 à Avignon.

Je relaie un peu tard mais je n'avais pas eu l'info avant :


photo : Odyssée Médiathèque - Médiathèque municipale d'Eybens

Je m'appelle Patrick Mohr. Je suis né le 18 septembre 1962 à Genève. Je suis acteur, metteur en scène et auteur.
A Genève je dirige une compagnie, le Théâtre Spirale, je co-dirige le Théâtre de la Parfumerie et m'occupe également du festival «De Bouche à Oreille».
Dans le cadre de mes activités artistiques, je viens régulièrement au festival d'Avignon pour y découvrir des spectacles du «in» et du «off». Notre compagnie s'y est d'ailleurs produite à trois reprises. Cette année, je suis arrivé dans la région depuis le 10 juillet et j'ai assisté à de nombreux spectacles.

Le Lundi 21 juillet, je sors avec mon amie, ma fille et trois de ses camarades d'une représentation d'une pièce très dure sur la guerre en ex-Yougoslavie et nous prenons le frais à l'ombre du Palais des Papes, en assistant avec plaisir à un spectacle donné par un couple d'acrobates. A la fin de leur numéro, je m'avance pour mettre une pièce dans leurchapeau lorsque j'entends le son d'un Djembé (tambour africain) derrière moi. Etant passionné par la culture africaine, (J'y ai monté plusieurs spectacles et ai eu l'occasion d'y faire des tournées) je m'apprête à écouter les musiciens. Le percussionniste est rejoint par un joueur deKamele Ngoni. (Sorte de contrebasse surtout utilisée par les chasseurs en Afrique de l'Ouest.)

A peine commencent-ils à jouer qu'un groupe de C.R.S se dirige vers eux pour les interrompre et contrôler leur identité. Contrarié, je me décide à intervenir. Ayant déjà subit des violences policières dans le même type de circonstances il y a une vingtaine d'année à Paris, je me suis adressé à eux avec calme et politesse. Le souvenir de ma précédente mésaventure bien en tête. Mais je me suis dit que j'étais plus âgé, que l'on se trouvait dans un haut lieu culturel et touristique, dans une démocratie et que j'avais le droit de m'exprimer face à ce qui me semblait une injustice. J'aborde donc un des C.R.S et lui demande : « Pourquoi contrôler vous ces artistes en particulier et pas tous ceux qui se trouvent sur la place? » Réponse immédiate. « Ta gueule, mêle-toi de ce qui te regardes! « Justement ça me regarde. Je trouve votre attitude discriminatoire. » Regard incrédule. « Tes papiers ! » « Je ne les ai pas sur moi, mais on peut aller les chercher dans la voiture. »


« Mets-lui les menottes ! »


« Mais vous n'avez pas le droit de.. » Ces mots semblent avoir mis le feu aux poudres.


« Tu vas voir si on n'a pas le droit.»

Et brusquement la scène a dérapé. Ils se sont jetés sur moi avec une sauvagerie inouïe. Mon amie, ma fille, ses camarades et les curieux qui assistaient à la scène ont reculé choqués alors qu'ils me projetaient au sol, me plaquaient la tête contre les pavés, me tiraient de toutes leurs forces les bras en arrière comme un poulet désarticulé et m'enfilaient des menottes. Les bras dans le dos, ils m'ont relevé et m'ont jeté en avant en me retenant par la chaîne. La menotte gauche m'a tordu le poignet et a pénétré profondément mes chairs. J'ai hurlé :


« Vous n'avez pas le droit, arrêtez, vous me cassez le bras ! »


« Tu vas voir ce que tu vas voir espèce de tapette. Sur le dos ! Sur le ventre ! Sur le dos je te dis, plus vite, arrête de gémir ! »

Et ils me frottent la tête contre les pavés me tordent et me frappent, me traînent, me re-plaquent à terre. La foule horrifiée s'écarte sur notre passage. Mon amie essaie de me venir en aide et se fait violemment repousser. Des gens s'indignent,sifflent, mais personne n'ose interrompre cette interpellation d'une violence inouïe. Je suis traîné au sol et malmené jusqu'à leur fourgonnette qui se trouve à la place de l'horloge 500 m plus bas. Là, ils me jettent dans le véhicule, je tente de m'asseoir et le plus grand de mes agresseurs (je ne peux pas les appeler autrement), me donne un coup pour me faire tomber entre les sièges, face contre terre, il me plaque un pied sur les côtes et l'autre sur la cheville il appuie de tout son poids contre une barre de fer. « S'il vous plait, n'appuyez pas comme ça, vous me coupez la circulation. »


« C'est pour ma sécurité ». Et toute leur compagnie de rire de ce bon mot. Jusqu'au commissariat de St Roch.

Le trajet est court mais il me semble interminable. Tout mon corps est meurtri, j'ai l'impression d'avoir le poignet brisé, les épaules démises, je mange la poussière. On m'extrait du fourgon toujours avec autant de délicatesse. Je vous passe les détails de l'interrogatoire que j'ai subi dans un état lamentable. Je me souviens seulement du maquillage bleu sur les paupières de la femme qui posait les questions.


« Vous êtes de quelle nationalité ? » « Suisse. »


« Vous êtes un sacré fouteur de merde »


« Vous n'avez pas le droit de m'insulter »


« C'est pas une insulte, la merde » (Petit rire.)


C'est fou comme la mémoire fonctionne bien quand on subit de pareilles agressions. Toutes les paroles, tout les détails de cette arrestation et de ma garde à vue resterons gravés à vie dans mes souvenirs, comme la douleur des coups subits dans ma chair. Je remarque que l'on me vouvoie depuis que je ne suis plus entre les griffes des CRS.


Mais la violence physique a seulement fait place au mépris et à une forme d'inhumanité plus sournoise. Je demande que l'on m'ôte les menottes qui m'ont douloureusement entaillé les poignets et que l'on appelle un docteur. On me dit de cesser de pleurnicher et que j'aurais mieux fait de réfléchir avant de faire un scandale. Je tente de protester, on me coupe immédiatement la parole. Je comprends qu'ici on ne peut pas s'exprimer librement. Ils font volontairement traîner avant de m'enlever les menottes. Font semblant de ne pas trouver les clés. Je ne sens plus ma main droite.


Fouille intégrale. On me retire ce que j'ai, bref inventaire, le tout est mis dans une petite boîte.


« Enlevez vos vêtements ! » J'ai tellement mal que je n'y arrive presque pas.


« Dépêchez-vous, on n'a pas que ça à faire. La boucle d'oreille !


»J'essaye de l'ôter sans y parvenir.


« Je ne l'ai pas enlevée depuis des années. Elle n'a plus de fermoir. »


« Ma patience à des limites vous vous débrouillez pour l'enlever, c'est tout ! »


Je force en tirant sur le lob de l'oreille, la boucle lâche.


« Baissez la culotte ! »


Je m'exécute. Après la fouille ils m'amènent dans une petite cellule de garde à vue. 4m de long par 2m de large. Une petite couchette beige vissée au mur. Les parois sont taguées, grattées par les inscriptions griffonnées à la hâte par les détenus de passage. Au briquet ou gravé avec les ongles dans le crépis. Momo de Monclar, Ibrahim, Rachid, .. chacun laisse sa marque


L'attente commence. Pas d'eau, pas de nourriture. Je réclame en vain de la glace pour faire désenfler mon bras. Les murs et le sol sont souillés de tâches de sang, d'urine et d'excréments. Un méchant néon est allumé en permanence. Le temps s'étire. Rien ici qui permette de distinguer le jour de la nuit. La douleur lancinante m'empêche de dormir. J'ai l'impression d'avoir le c¦ur qui pulse dans ma main. D'ailleurs alors que j'écris ces lignes une semaine plus tard, je ne parviens toujours pas à dormir normalement.


J'écris tout cela en détails, non pas pour me lamenter sur mon sort.


Je suis malheureusement bien conscient que ce qui m'est arrivé est tristement banal, que plusieurs fois par jours et par nuits dans chaque ville de France des dizaines de personnes subissent des traitements bien pires que ce que j'ai enduré. Je sais aussi que si j'étais noir ou arabe je me serais fait cogner avec encore moins de retenue. C'est pour cela que j'écris et porte plainte. Car j'estime que dans la police française et dans les CRS en particulier il existe de dangereux individus qui sous le couvert de l'uniforme laissent libre cour à leurs plus bas instincts. (Evidement il y a aussi des arrestations justifiées, et la police ne fait pas que des interventions abusives. Mais je parle des dérapages qui me semblent beaucoup trop fréquents.)


Que ces dangers publics sévissent en toute impunité au sein d'un service public qui serait censé protéger les citoyens est inadmissible dans un état de droit.


J'ai un casier judiciaire vierge et suis quelqu'un de profondément non violent, par conviction, ce type de mésaventure me renforce encore dans mes convictions, mais si je ne disposais pas des outils pour analyser la situation je pourrais aisément basculer dans la violence et l'envie de vengeance. Je suis persuadé que ce type d'action de la police nationale visant à instaurer la peur ne fait qu'augmenter l'insécurité en France et stimuler la suspicion et la haine d'une partie de la population (Des jeunes en particulier.) face à la Police. En polarisant ainsi la population on crée une tension perpétuelle extrêmement perverse.Comme je suis un homme de culture et de communication je réponds à cette violence avec mes armes. L'écriture et la parole.


Durant les 16h qu'a duré ma détention, (avec les nouvelles lois, on aurait même pu me garder 48h en garde à vue) Je n'ai vu dans les cellules que des gens d'origine africaine et des gitans. Nous étions tous traité avec un mépris hallucinant. Un exemple, mon voisin de cellule avait besoin d'aller aux toilettes. Il appelait sans relâche depuis près d'une demi heure, personne ne venait. Il s'est mis à taper contre la porte pour se faireentendre, personne. Il cognait de plus en plus fort, finalement un gardien exaspéré surgit.


"Qu'est ce qu'il y a ? » « J'ai besoin d'alleraux chiottes. »


« Y a une coupure d'eau. » Mais j'ai besoin. »


« Y a pas d'eau dans tout le commissariat, alors tu te la coince pigé. »


Mon voisin qui n'est pas seul dans sa cellule continue de se plaindre, disant qu'il est malade, qu'il va faire ses besoins dans la cellule.


« Si tu fais ça on te fait essuyer avec ton t-shirt. » Les coups redoublent. Une voix féminine lance d'un air moqueur,


« Vas-y avec la tête pendant que tu y es. Ca nous en fera un de moins. » Eclats de rire dans le couloir comme si elle avait fait une bonne plaisanterie.


Après une nuit blanche vers 9h du matin on vient me chercher pour prendre mon empreinte et faire ma photo. Face, profil, avec un petit écriteau, comme dans les films. La dame qui s'occupe de cela est la première personne qui me parle avec humanité et un peu de compassion depuis le début de ce cauchemar.


« Eh bien, ils vous ont pas raté.C'est les CRS, ha bien sur. Faut dire qu'on a aussi des sacrés cas sociaux chez nous. Mais ils sont pas tous comme ça.» J'aimerais la croire.


Un officier vient me chercher pour que je dépose ma version des faits et me faire connaître celle de ceux qui m'ont interpellé. J'apprends que je suis poursuivi pour : outrage, incitation à l'émeute et violence envers des dépositaires de l'autorité publique. C'est vraiment le comble. Je les aurais soi disant agressés verbalement et physiquement. Comment ces fonctionnaires assermentés peuvent ils mentir aussi éhontement ? Je raconte ma version des faits à l'officier. Je sens que sans vouloir l'admettre devant moi, il se rend compte qu'ils ont commis une gaffe.


Ma déposition est transmise au procureur et vers midi je suis finalement libéré. J'erre dans la ville comme un boxeur sonné. Je marche péniblement. Un mistral à décorner les b¦ufs souffle sur la ville. Je trouve un avocat qui me dit d'aller tout de suite à l'hôpital faire un constat médical. Je marche longuement pour parvenir aux urgences ou je patiente plus de 4 heures pour recevoir des soins hâtifs. Dans la salle d'attente, je lis un journal qui m'apprend que le gouvernement veut supprimer 200 hôpitaux dans le pays, on parle de couper 6000 emplois dans l'éducation. Sur la façade du commissariat de St Roch j'ai pu lire qu'il allait être rénové pour 19 millions d'Euros. Les budgets de la sécurité sont à la hausse, on diminue la santé, le social et l'éducation. Pas de commentaires.


Je n'écris pas ces lignes pour me faire mousser, mais pour clamer mon indignation face à un système qui tolère ce type de violence. Sans doute suis-je naïf de m'indigner. La plupart des Français auxquels j'ai raconté cette histoire ne semblaient pas du tout surpris, et avaient connaissance de nombreuses anecdotes du genre. Cela me semble d'autant plus choquant.


Ma naïveté, je la revendique, comme je revendique le droit de m'indigner face à l'injustice. Même si cela peut paraître de petites injustices. C'est la somme de nos petits silences et de nos petites lâchetés qui peut conduire à une démission collective et en dernier recours aux pires systèmes totalitaires. (Nous n'en sommes bien évidement heureusement pas encore là.) Depuis ma sortie, nous sommes retournés sur la place de papes et nous avons réussi à trouver une douzaine de témoins qui ont accepté d'écrire leur version des faits qui corroborent tous ce que j'ai dis. Ils certifient tous que je n'ai proféré aucunes insultes ni n'ai commis aucune violence. Les témoignages soulignent l'incroyable brutalité de l'intervention des CRS et la totale disproportion de leur réaction face à mon intervention.


J'ai essayé de retrouver des images des faits, mais malheureusement les caméras qui surveillent la place sont gérées par la police et, comme par hasard elles sont en panne depuis début juillet. Il y avait des centaines de personnes sur la place qui auraient pu témoigner, mais le temps de sortir de garde à vue, de me faire soigner et de récupérer suffisamment d'énergie pour pouvoir tenter de les retrouver.

Je n'ai pu en rassembler qu'une douzaine. J'espère toujours que peut être quelqu'un ai photographié ou même filmé la scène et que je parvienne à récupérer ces images qui prouveraient de manière définitive ce qui c'est passé.


Après 5 jours soudain, un monsieur africain m'a abordé, c'était l'un des musiciens qui avait été interpellé. Il était tout content de me retrouver car il me cherchait depuis plusieurs jours. Il se sentait mal de n'avoir rien pu faire et de ne pas avoir pu me remercier d'être intervenu en leur faveur. Il était profondément touché et surpris par mon intervention et m'a dit qu'il habitait Grenoble, qu'il avait 3 enfants et qu'il était français. Qu'il viendrait témoigner pour moi.Qu'il s'appelait Moussa Sanou.« Sanou , c'est un nom de l'ethnie Bobo. Vous êtes de Bobo- Dioulasso ? » « Oui. » Nous nous sommes sourit et je l'ai salué dans sa langue en Dioula.


Il se trouve que je vais justement créer un spectacle prochainement à Bobo-Dioulasso au Burkina-faso. La pièce qui est une adaptation de nouvelles de l'auteur Mozambicain Mia Couto s'appellera « Chaque homme est une race » et un des artistes avec lequel je vais collaborer se nomme justement Sanou. Coïncidence ? Je ne crois pas.


Je suis content d'avoir défendu un ami, même si je ne le connaissais pas encore.


La pièce commence par ce dialogue prémonitoire. Quand on lui demanda de quelle race il était, il répondit : « Ma race c'est moi. » Invité à s'expliquer il ajouta

« Ma race c'est celui que je suis. Toute personne est à elle seule une humanité.

Chaque homme est une race, monsieur le policier. »

Patrick Mohr, 28 juillet 2008


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24.2.08

Casse-toi pauv' con !

Voici donc le président de tous les français...

[edit] Même si ce matin tous les medias en parlent, elle aura même pas tenu 24h sur DailyMotion cette vidéo ! La revoilà donc sur YouTube :



Au pire si elle disparait à nouveau elle devrait rester disponible à la source, sur le site du Parisien.

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5.5.07

Le Roi Nu

Le théâtre de Mende (48), malgré une programmation légère et peu risquée, réserve parfois de bien bonnes surprises.

Y remplissant occasionnellement des missions intérim pour aider au montage des décors, j'ai par ce biais l'occasion d'assister à des spectacles auxquels je ne me serais pas forcément rendu faute de moyens et surtout d'informations.

Jeudi dernier (3 mai) s'y produisait donc la compagnie Machine Théâtre de Montpellier, dans une adaptation du Roi Nu d'Evgueni Schwartz, auteur russe que je découvrais à l'occasion.

Cette farce insolente (et censurée) de 1934, réjouissante en tous points et admirablement servie par des comédiens de grand talent, s'inscrit, malheureusement, dans une actualité intemporelle par sa dénonciation d'un système politique que l'on aimerait pouvoir qualifier de totalitaire, histoire de dire que ça ne nous concerne pas. Malheureusement, les mécanismes de tels régimes se transposent bien insidieusement dans nos démocraties.

A trois jours de l'échéance électorale que vous savez, la troupe, à l'issue de la représentation, nous a donc adressé le message suivant par la voix de Ludivine Bluche :

"Comme nous venons de le faire pour vous ce soir, à differents moments de son histoire la France a déployé et diffusé une vision de la culture que le monde entier a reconnu comme facteur de diversité et de solidarité.
Notre message d'artiste citoyen témoin de son temps s'inscrit dans le droit chemin de nos précédents présidents.
En effet De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand et Chirac ont toujours lu le Monde a travers un prisme historique littéraire et culturel.

Il ne s'agit donc pas d'une vision partisane qui nous anime mais la manifestation d'une veritable inquiétude.

Le 29 mars 2007, dans son interview à l'hebdomaire 'L'Express', Nicolas Sarkozy s'est clairement et sans ambiguïté exprimé pour la suppression du Ministère de la Culture.
Je cite:
"Je veux rassembler le Ministère de la Culture et celui de l'Éducation Nationale dans un même ensemble."

Ces mesures peuvent changer profondément la manière de voir notre culture.
Comme Le Pen en 1995, Nicolas Sarkozy veut faire de la culture une petite annexe de l'éducation nationale.
Or nos sociétés sont confrontées à des défis nouveaux.
Les crispations identitaires se multiplient, l'écart grandit entre logique économique et logique politique, et l'exaspération sociale liée à la mondialisation est partout présente.

Il est donc essentiel de protéger et de promouvoir la liberté de création.
Nous voulons ici souligner l'importance qu'a pour nous la culture dans la formation de la conscience citoyenne, dans la France et dans le Monde.

Car nous sommes perçus dans le Monde comme le pays des droits de l'Homme et de la culture, c'est l'une des images les plus fortes que la France renvoie à l'exterieur.

Si la culture n'est plus qu'une petite partie de quelque chose, le message est symboliquement terrible."

Patrick Oton.

Énoncé sur un ton des plus neutres, reflet d'une réelle inquiétude plus que d'une volonté de choquer ou d'un acte militant, cela n'empêcha pas une partie de l'assistance de manifester son enthousiasme en se levant et en quittant la salle derechef. J'espère malgré tout que ces quelques mots auront, durant trois jours, résonné en eux et qu'ainsi raisonnés ils se trompent un peu moins demain...

Merci à toute la compagnie d'être aussi fidèle à la cause humaniste que les arts ont toujours contribué à servir. C'est comme ça, pour ma part, que je conçois le théâtre ;-)

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8.4.07

La bonne blague...

Quand Rachida Dati, porte-parole de Nicolas Sarkozy, oublie qu'il y a des caméras... no comment...

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10.12.06

Journée portes ouvertes...


Trente-quatre détenus se sont évadés d'une prison de République démocratique du Congo (RDC), faisant valoir à leurs geôliers une libre interprétation du discours d'investiture de Joseph Kabila qui avait promis que les prisons seraient "ouvertes" aux fauteurs de troubles.

"J'entends avertir que les prisons de l'Etat seront ouvertes à tous ceux qui se mettront en travers de la loi", avait déclaré le chef de l'Etat le 6 décembre dans un discours d'investiture emprunt de fermeté, après son élection au second tour de la présidentielle du 29 octobre.

Le jour même, 34 détenus de la prison de Kikwit (ouest) ont exigé, après avoir écouté le discours du président à la radio nationale, de pouvoir bénéficier immédiatement de cette exceptionnelle mesure de "grâce présidentielle", a rapporté la radio Okapi, parrainée par l'ONU.

Les prisonniers ont eux-mêmes ouverts les portes de la prison, avec la complicité passive des policiers affectés à leur garde, visiblement perplexes après le discours présidentiel.

Vendredi, six policiers ont été condamnés pour avoir facilité l'évasion des prisonniers ou pour complicité par le tribunal militaire de Kikwit, écopant de peines allant de 11 et 10 ans pour deux policiers et de un an d'emprisonnement pour les quatre autres.

Un caporal condamné à 10 ans a vu sa peine alourdie d'un an pour "dissipation de munitions": il avait tardivement réalisé l'imposture et gâché des munitions de l'Etat en tirant en l'air pour tenter de dissuader les prisonniers de s'évader.

Les heureux "graciés" se sont quant à eux fondus dans la population de 500.000 habitants de Kikwit et n'avaient pas été retrouvés samedi.

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30.10.06

Insécurité rurale...


"En Lozère, sur les six premiers mois de cette année, le commissariat de Mende a enregistré une augmentation de 200 % des vols. Le vol d’une paire de chaussettes, de bonbons et de magazines, par un même individu, dans quatre magasins différents a été la cause de ce bond des chiffres de la délinquance.
Sur la même période de 2005, le commissariat de Mende n’avait enregistré qu’un seul délit de ce type : le vol d’un pot de yaourt dans un hypermarché..."


Ce qui n'empêche pas le petit Nicolas de déclarer au Midi Libre, lors de sa venue dans le département :
"
C’est vrai qu’en termes de criminalité, la Lozère est le 3ème département de France le plus tranquille. Il ne faut pas s’en contenter. La délinquance existe quand même en Lozère et nous devons rester très vigilants."

Nous voilà prévenus !

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12.9.06

ReOpen911 enfin en français !



La vérité (ou pas, à vous de choisir...) sur le 11 septembre : Loose Change French 1 et Loose Change French 2


(à télécharger ici )

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31.3.06

Jean-Pierre Raffarin a dit :


- "Les jeunes sont destinés à devenir des adultes"

- "L'avenir est une suite de quotidiens"


- "Les veuves vivent plus longtemps que leurs conjoints"


- "Je vous recommande la positive attitude"


- "La France est forte quand c'est une force qui va et qui sait où elle va"


- "La Marseillaise sera d'autant moins sifflée qu'elle sera entonnée par tous"


- "Le citoyen est un piéton de la République"


- "Un peuple qui doute n'est pas un peuple qui marche"


- "La politique, ce n'est pas un sport, ce n'est pas une équipe contre une autre: on est tous l'équipe de France"


- "A force de penser au pluriel la politique, certains ont oublié le singulier de la France"


- "Merci (à Bernadette Chirac) de nous montrer que la victoire n'est pas facile, qu'elle se gagne étable par étable, commune par commune"


- "Il faut mettre en place la République du bon sens"


- "Il y avait un projet de loi qu'on a arrêté à temps. C'était : quand on ne travaillera plus le lendemain du jour de repos, la fatigue sera vaincue"


- "L'Europe à laquelle nous devons penser demain, ce n'est pas l'Europe d'hier"


- "Ne soyons pas frileux, ne soyons pas frigides" avec l'Europe


- "Mon oui est plus qu'un non au non"


- "Je ne suis pas énarque, je parle directement comme je suis"


- "Je n'aime pas beaucoup ne pas être dans le logiciel central de moi-même"


- "Est-ce que j'ai l'air d'un psychosé ?"


- "J'ai mes rondeurs mais j'ai mon énergie"


- "Je suis le pilote de l'Airbus gouvernemental"


- "Je ne travaille pas pour moi, je n'ai pas un ego hypertrophié"


- "Il faut sauter des haies et finalement, je saute les haies les unes après les autres"


- "On annonce toujours mon départ pour la semaine prochaine. Finalement j'ai quelque résistance"

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George W. Bush a dit :


- Nous sommes prêts pour tout événement imprévu qui peut ou ne peut pas se produire.

- La vaste majorité de nos importations vient de l'extérieur du pays.


- Si nous ne réussissons pas, nous courons le risque d'échouer.


- Une faible participation est une indication que moins de gens sont allés voter.


- Ce n'est pas la pollution qui attaque l'environnement, ce sont les impuretés dans notre air et notre eau qui en sont responsables.


- Le futur sera meilleur demain.


- Pour la NASA, l'espace est toujours une haute priorité.


- Je crois que Dieu a créé le monde. Et je pense que nous sommes en train de découvrir plus et plus et plus comment c'est actuellement arrivé.


- Je pense que nous sommes d'accord: le passé est terminé.

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